Orbital

Publié le par Wiz

Orbital, de Pellé et Runberg, chez Dupuis


Il y a un moment que je me plains que la BD manque cruellement d’albums de science-fiction, les meilleurs datant de quand mon père apprenait à lire ou presque (pêle-mêle : Valérian, Moebius, Jodo…). Il est vrai que l’exercice est difficile. La science-fiction a beaucoup de charme lorsqu’on imagine le background, mais les décors de « 2001 l’odyssée de l’espace » sont complètement ridicules à les voir aujourd’hui.

Je triche un peu quand je dis « manquer cruellement », car nous avons eu les œuvres de Leo, « La guerre éternelle » qui a été tirée d’un roman, « Aménophis IV » (qui a été un peu foiré, il faut le reconnaître), et bien sûr, « Sillage ».

Bon, tout ça pour dire que l’album que j’attendais depuis longtemps est sorti en avril 2006 et il s’appelle Orbital.

Il mélange un peu de futur assez réaliste, des peuples extraterrestres, quelques guerres galactiques, des tensions entre peuples.


L’histoire : au sein de l’ODI (Organisation Diplomatique Internationale), un binôme formé d’un humain et d’un sandjarr, races ennemies à la base, est  chargé de désamorcer les conflits prêts à éclater à tout moments dans les quatre coins de l’univers.

Leur première mission consiste à faire pression sur un groupe de parias humains qui exploitent illégalement une mine détenue par les Jävlodes, pour qu’ils quittent la planête.

Après une petite intro pour raconter le passé et surtout se faire plaisir dans le dessin, on arrive au cœur de l’histoire avec juste ce qu’il faut d’explications pour ne pas être paumé dans le contexte géopolitique, assez riche (normal vu le nombre de planêtes potentiellement habitées). L’univers est cohérent, agréable, avec plein de vaisseaux, d’uniformes et d’extraterrestres qui seront kitsch dans 20 ans, mais qu’importe ? Le plaisir est bien là.

Le trait n’est pas sans rappeler Valérian. En tout cas il est maîtrisé et mature. Les personnages sont expressifs, les décors sont très beaux. On peut regretter que les extraterrestres soient plutôt humanoïdes, d’un autre côté c’est quand même plus simple d’avoir une armée d’élite avec à peu près le même équipement, c’est plus simple niveau logistique.

Les couleurs dominantes restent dans le gris et le brun, l’ensemble est assez terne, mais rien de grave à mes yeux.

Je remercie les auteurs d’avoir évité l’écueil des gonzesses moulées dans une combinaison en plastique transparent qui attirent inévitablement les boutonneux plus avides de grosses poitrines que de scénarios crédibles.


Orbital
Pellé et Runberg
Collection Repérages
Editions Dupuis

Orbital

Publié dans Science-fiction

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